
À la Une

« Il n’est pas question de déconstruction mais de confrontation. »

« Les caisses de grève donnent confiance aux grévistes et effrayent leurs adversaires. »
Une histoire politique des caisses de grève. Entretien avec Gabriel Rosenman
À l’automne 2018, des salarié·es du Théâtre de La Commune d’Aubervilliers ont mené une grève de 3 mois pour dénoncer les pratiques abusives de leur direction. Soutenue par le ministère de la Culture, la directrice Marie José Malis est toujours en poste cinq ans plus tard. Parmi les grévistes de l’époque en revanche, beaucoup ont été poussé⋅es vers la sortie. La répression syndicale et les pratiques de harcèlement continuent envers les dernier⋅es des salarié⋅es anciennement mobilisé⋅es, alors qu’une tribune publiée en février 2023 par des salarié·es proches de la direction appelle à mots couverts à leur licenciement.
Nées des pressions qui s’exercent sur les travailleur⋅ses précarisé⋅es, les tensions au Théâtre de la Commune éclairent les dynamiques de maltraitance à l’œuvre dans les lieux culturels. Les directions jouent de leur image de gauche pour à la fois invisibiliser et amplifier les dynamiques de domination dont elles bénéficient.
En soutien aux grévistes écarté⋅es et/ou menacé⋅es, nous republions ici l’enquête que nous avions menée en 2018.
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Tout va bien au théâtre de la Commune
Enquête sur la grève des salarié·es du théâtre de la Commune d’Aubervilliers
Jef Klak va voir ailleurs

La Grande Veillée – Des revues et des mort·es Samedi 18 novembre 2023 à la Parole errante : rencontres proposées par les revues Jef Klak, Sensibilités et Mille Cosmos

Juives et Juifs Révolutionnaires pleure les victimes des massacres en Israël et en Palestine

Soutien aux inculpé·e·s du 8 décembre L'affaire du 8 décembre : c'est quoi ?
Précédemment dans Jef Klak

L’écoute et l’écho Une émission autour de « Feu follet »
Le 11 juin dernier, le lendemain de la dernière Fête à Klak, des membres de Jef se sont retrouvé⋅es dans le studio son de la Parole errante pour discuter de « Feu follet », notre dernier numéro fraîchement paru. Pour cette 4e édition de l’émission L’écoute et l’écho, discussions croisées, interviews, micro-trottoirs, field recording et pièces sonores, prolongent la thématique qui nous a hanté·es de nombreux mois : les relations entres les mort·es et les vivant·es.

Bolsonaro génocidaire La pandémie à Manaus, une opportunité nécropolitique
Le dimanche 30 octobre, avait lieu au Brésil le deuxième tour des élections présidentielles. L’actuel président d’extrême droite Jair Bolsonaro, perdant de l’élection, devrait donc quitter ses fonctions en janvier 2023 et perdre alors son immunité face à la justice brésilienne. Les accusations à son encontre, relevant du droit commun, pourraient faire l’objet d’un ou plusieurs procès. Sa gestion criminelle de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid 19 lui est notamment reprochée.
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« Les négationnistes poursuivent l’œuvre des génocidaires. » Luttes mémorielles juives et rwandaises. Entretien avec Jessica Gérondal Mwiza et Jonas Pardo
Les génocides font systématiquement l’objet de discours les dépolitisant et les remettant en cause. Autour de l’extermination des Juif·ves d’Europe et de celle des Tutsi au Rwanda, des thèses s’insinuent qui nient aussi bien la volonté d’anéantissement guidant les génocidaires que la réalité des massacres qu’iels ont perpétrés.
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Mort⋅es debout ! Ghost tract
Lors d’une visite au Père-Lachaise pour la préparation de son huitième numéro, « Feu follet », Jef Klak a attrapé au vol un tract dont la lecture lui a suscité un frisson d’effroi. Le voici reproduit tel quel.

Qui a tué Zarafa ? Autodafé en direct
C’est le récit d’un double sacre olympien, d’une Canebière émeutière, du cadeau improbable d’un vice-roi ottoman et d’un autodafé girafidé. Le tout commenté avec l’émotion du direct.

Prendre sa place, 24 janvier 2020 Chant stationnaire
À Paris, après la fin officielle de la manifestation, les manifestant⋅es se font encadrer par un cordon policier qui les conduit au milieu de la circulation, place de la Madeleine. Désemparé⋅es par la situation, avec l’impression de s’être fait balader toute la journée en vain et une furieuse envie de produire quelque chose, on occupe spontanément le milieu de la place et on entonne le chant des Gilets jaunes : On est là ! Répété inlassablement pendant plus de sept minutes, ce chant agrège des dizaines d’autres manifestant⋅es et interrompt la circulation : chouette, on est enfin en manif !

NON ! Brigade de sororité
Composée à la suite du mouvement #Metoo et de la prise de parole d’Adèle Haenel, Non ! riposte à la violence plantée en nous par l’oppression sexuelle et le patriarcat. Une pièce collective réalisée en sororité pour guérir et célébrer nos forces.

Avec une tendresse pour le non Ébullition polyphonique
Ça monte, ça rougeoie, ça voix qui tremble, ça peau qui sèche et cœur dans le ventre, ça rumine et finira par sortir ou rester dedans bien niché, ça pousse ça creuse ça expulse ça donne forme… Quelques plis de la colère, quand elle incube et ne sort pas, quand elle sourd, monte et se déploie.

Nos morts ne vous sont pas dues Covid, suprématie validiste et interdépendance
Traduit de l’anglais (É-U) par Unai Aranceta et Elvina Le Poul
Article original : « You Are Not Entitled To Our Deaths: COVID, Abled Supremacy & Interdependence », Leaving Evidence, 16 janvier 2022
Depuis le début de la pandémie, les malades chroniques, immunodéprimé⋅es, personnes âgées et handicapées sont particulièrement exposé⋅es au danger mortel que représente le covid. Iels doivent en plus affronter les effets indirects que la circulation du virus engendre : isolement, pénurie de personnels soignants, précarité. Pourtant, leurs vies restent perçues comme secondaires et l’écart se creuse avec les personnes valides qui se sentent peu concerné⋅es par les risques. L’autrice et formatrice Mia Mingus travaille sur la justice handie et la justice transformatrice. Elle invite à mettre au centre les personnes handicapées et à envisager la pandémie selon une perspective antivalidiste.

Face à la pandémie, le camp des luttes doit sortir du déni.
Alors que la pandémie de Covid-19 fait rage et touche en premier lieu les catégories les plus discriminées de la société, le gouvernement français laisse filer et des centaines de milliers de nouvelles contaminations ont lieu chaque jour. En cette journée de mobilisation interprofessionnelle, le collectif Cabrioles appelle à sortir du covidonégationnisme, et à nous emparer enfin des moyens de l’autodéfense sanitaire, en nous appuyant sur l’histoire des luttes populaires en faveur de la santé communautaire : pratiques de prévention et de réduction des risques, grève, autoréductions de masques FFP2, etc.