De l’allaitement, il y a des histoires que l’on n’entend pas : les doutes, la fatigue, la culpabilité. Quatre amies me racontent.
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De l’allaitement, il y a des histoires que l’on n’entend pas : les doutes, la fatigue, la culpabilité. Quatre amies me racontent.
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C’est un poème récité, comme un rituel, pour se souvenir d’une voix et s’observer changer. Sam a 27 ans – bientôt 28. Il raconte ce que l’injection d’une hormone fait à sa vie.
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À 68 ans, Zébulon aime toujours manger des choux à la crème et du fromage dégoulinant. Pour lui, le risque n’est pas le trou dans la dent ni le bouchon dans la veine, mais un mauvais dosage de sucre dans le sang.
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Patrick Desbouiges, dit « Pat », tout le monde le connaît dans les rues de Marseille. Grande gueule, grand cœur, grande moustache, il arpente la cité phocéenne pour le compte de l’association Just (Justice et union pour la transformation sociale), dont il est régisseur social. Des bidonvilles Roms aux quartiers Nord, de la Cité Corot aux ruelles de Noailles, il est quotidiennement au contact des réalités sociales les plus révoltantes de la ville.
Comme nombre de Marseillais·es, l’effondrement ce 5 novembre de deux immeubles au cœur du quartier populaire de Noailles, rue d’Aubagne, l’a particulièrement indigné. Alors qu’un troisième immeuble a été démoli et que le nombre de victimes reste inconnu (cinq corps retirés des décombres à l’heure actuelle), il dénonce avec véhémence les politiques de la ville en matière d’habitat indigne et de gestion des marchands de sommeil. Pour lui, le drame de lundi n’a rien d’une surprise – il confirme simplement l’incurie des pouvoirs publics en la matière. Entretien au débotté, à quelques pas de la Plaine emmurée.
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Cette BD est née il y a une douzaine d’années dans un squat, quelque part en banlieue parisienne. L’idée était de jouer sur l’autodérision, de porter sur le mouvement social auquel nous appartenions ce regard grinçant que nous portions sur le monde. Bref, de pouvoir se moquer de certains travers d’un milieu « libertaire » en jouant sur ses contradictions, ses conflits, ses postures parfois… Mais il ne s’est jamais agi de régler des comptes. Au contraire. Il était bien question de mettre en déroute cette figure caricaturale que le discours de l’État et les médias tentaient de nous coller à la peau sous le nom d’« anarcho-autonome » ou d’« ultra-gauche », nouvel avatar d’un ennemi intérieur fantasmé.Peu de temps après, aux paroles suivirent les actes, puisque plusieurs affaires pour « organisation terroriste » se succédèrent, condamnant certain·es de nos proches à plus d’un an de prison pour quelques faits dérisoires. Le numéro 2 des Cagoules « Spécial répression » n’a jamais vu le jour, étant donné que la « répression », justement, nous étions en train de la vivre de plein fouet. Et quand les loups sont lâchés, il peut arriver de manquer d’humour (mais heureusement, cela n’est que passager).
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De 2002 à 2013, de Top départ à Gunz N’Rocé, quatre albums de haute volée : des mots choisis avec patience, des beats qui cognent avec élégance, un flow qui s’invente avec rage. En 2018, surprise, le rappeur Rocé opte pour le pas de côté : « Avec ce recueil, je déplace mon ego sur un projet de transmission », nous a-t-il expliqué quand nous l’avons rencontré. Le résultat a pour titre Par les damné·es de la terre. Des voix de luttes 1969-1988, sur le label indé Hors Cadres. Un travail de collecte long d’une décennie, pour réunir chanteurs et chanteuses de langue française qui, durant des années de révolte et de soul, ont proposé autre chose que de la variété. Des chants de lutte en usine, des voix contre la colonisation, des timbres d’exil… Accompagnées d’un livret réalisé par les historien·nes Amzat Boukari-Yabara et Naïma Yahi, les 24 pistes à découvrir dès ce vendredi 2 novembre entonnent autant de micro-histoires de la France, un autre rythme pour nos luttes à venir.
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